
Conference publication:
27ème Réunion des Sciences de la Terre, Lyon, session T11.10, présentation orale, p. 640.
Authors :
Gilles Dromart, Jean-Pierre Suc, Speranta-Maria Popescu, Emmanuel Egal, Lucie Perino, Jean-Loup Rubino, Philippe Sorrel
Abstract:
Les conclusions de nos travaux émanent de la collecte et révision stratigraphique des données de quelques mille sondages « profonds » situés entre les villes de Anse au nord et de Givors au sud de Lyon, sondages dont les premiers furent réalisés dès 1846 sur la colline de St- Irénée. En raison cadre géologique « récents » (5 à 2 Ma) et du contexte géodynamique régional actuel (très faible activité sismique) dans lesquels nous intervenons, nous considérons que les mouvements tectoniques autres qu’épiorogéniques ne sont pas opérants. Cette hypothèse permet des corrélations stratigraphiques par niveaux d’altitude actuelle des couches sédimentaires. L’identification à Oullins du Pliocène marin par la Palynologie s’accorde avec les données biostratigraphiques anciennes disponibles au sud du secteur étudié dans la vallée du Garon (e.g. Ballesio et al. 1981). Cette cohérence valide l’hypothèse sur l’absence de mouvements tectoniques différentiels significatifs.
Nos travaux confirment le passage par l’ouest de la métropole de Lyon de l’incision fluviale messinienne, hypothèse proposée par Mandier (1984). La vallée y incise les cailloutis du Tortonien et le socle hercynien sur une hauteur d’environ 320 m. La cartographie des isolithes à la cote NGF de 140 m précise le tracé du thalweg principal. Elle révèle l’existence de plateaux bordiers incisés par un canyon d’une largeur de 500 m pour une profondeur de 150 m. Sont mis également en évidence le développement d’un important réseau de tributaires et la persistance d’îlots résiduels de socle au sein des vallées. La zone de confluence de la paléo-Saône avec le paléo-Rhône n’a pu être identifiée. Trois secteurs sont possibles, du Nord au Sud : Trévoux, Caluire, port fluvial de Lyon.
Les interprétations sédimentologiques suggèrent une extension des faciès margino-littoraux de la ria pliocène jusqu’au nord de Lyon. Une coupe stratigraphique le long du remplissage de la vallée permet le raccordement temporel des formations fluvio-lacustres de la Bresse aux formations de la ria rhodanienne. L’altitude actuelle des ennoiements marins de la ria suggère par ailleurs que l’ensemble du secteur étudié a fait l’objet d’un soulèvement d’environ 120 m depuis la transition Pliocène inférieur –supérieur (3,6 Ma).
Paswords :
Géologie urbaine, Lyon, Messinien, ria pliocène, lac bressan, paléoconfluence.