Conference:
24th Earth Sciences Meeting, Pau, France, 27-31 October 2014, p.483.
https://rst2014-pau.sciencesconf.org/resource/page/id/39
Authors:
Marie Salpin, Johan Schnyder, François Baudin, Guillaume Suan, Loïc Labrousse, Speranta-Maria Popescu, Jean-Luc Auxiètre.
Abstract:
L’océan Arctique moderne occupe environ 2.6% de la surface de l’océan global actuel et 1% de son volume. Sa dynamique est caractérisée aujourd’hui par un système de gyres internes et de passages étroits l’isolant en partie de la circulation océanique globale. Sa réaction aux changements climatiques globaux est d’autant plus difficile à comprendre qu’il a sa dynamique propre gouvernée par des processus physico-chimiques spécifiques du climat boréal. L’alimentation du bassin est en effet dominée par des apports d’eau douce des grands fleuves drainants les cratons (McKenzie, Yenisei, Lena entre autres) et apportant des quantités importantes de matière organique faiblement dégradée du fait du régime thermique régional. L’océan Arctique a eu une influence sur le paléoclimat global cénozoïque du fait de sa position polaire. L’étude haute résolution des enregistrements de réchauffements rapides associés aux optima climatiques du Paléogène (PETM, ETM2, évènements Azolla) et du Jurassique inférieur (comme l’OAE du Toarcien) des marges sibériennes et laurentiennes doit révéler les spécificités de la réponse du bassin arctique aux stimuli globaux et les possibles mécanismes de couplage/découplage de sa dynamique de celle de l’océan global et des surfaces continentales périphériques. Dans le cadre du GRI Zones Péri-Arctiques et d’études antérieures, une collection inédite de séries sédimentaires des intervalles paléogène et jurassique inférieur a été rassemblée des deux côtés du bassin arctique, dans le nord Yukon et dans les îles de Nouvelle Sibérie. Ces deux exemples constituent des cas d’école, en domaine continental (Paléogène) et marin (Jurassique inférieur) pour des études de la réponse du système arctique aux évènements globaux. Cette étude vise à la valorisation des données par une étude multi-marqueurs (minéralogie sur roche totale et fraction argileuse, pyrolyse Rock-Eval, palynofaciès, géochimie organique, isotopes du carbone sur matière organique et sur carbonates) des transects échantillonnés et la déconvolution de signaux climatiques fins (pluviométrie, cyclicité saisonnières) sur des échantillons d’intérêt (bois momifié, rostres de bélemnites).